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CONTEXTE
Dans son budget général de 2009, l’Etat Béninois a supprimé, sans en aviser au préalable les communes, la perception de trois taxes importantes à savoir la voirie, le foncier bâti et la patente qui était de la compétence des nouvelles collectivités locales. Il est vrai que cette réforme vise à promouvoir l’investissement privé au Bénin. Toutefois, le gouvernement à défaut de faire des concessions préalables avec les communes, pouvait prévoir des mesures compensatoires. Il se voit que ces pertes subies ont engendré de grandes difficultés au niveau des communes puisque les prélèvements fiscaux dont il s’agit ont jusque-là servi à financer le fonctionnement de l’administration communale. L’Association Nationale des Communes du Bénin, très préoccupée par la précarité financière dans laquelle les communes ont été plongées, a commandité une étude pour évaluer l’impact des exonérations fiscales sur les budgets des communes. A en croire les conclusions de l’étude, le trou créé est important : plusieurs milliards de francs CFA. Dans le même temps, les ressources financières transférées aux communes à travers le Fonds d’Appui au Développement des Communes (FADEC) sont loin de couvrir les réels besoins des communes. Il s’avère donc urgent de mener une action vigoureuse pour amener l’Etat à transférer plus de ressources aux collectivités locales qui vivent sous la pression de satisfaire les besoins des populations à la base. Tout calcul fait, l’Etat peut consacrer jusqu’à 15% de son budget au développement des communes, à travers un appui direct, sans en éprouver la moindre difficulté. Pour porter tout haut les besoins exprimés tout bas par les communes, L’ANCB a initié la présente campagne qui sera faite d’activités de communication et d’actions de plaidoyer en direction du Chef de l’Etat et de son gouvernement, du parlement, des institutions de la République et des partenaires au développement.